Le flou de mouvement est un effet rendu par un objet qui se déplace. Le résultat en est une série de lignes qui suivent la trajectoire du mouvement et qui confèrent à la photographie une texture visuelle très particulière. Cet effet est communément employé pour photographier de l'eau, ou le déplacement de voitures dans la nuit. Le principe en est très simple : si un objet tombe, la ligne sera verticale ; si l'objet se déplace à l'horizon, la ligne sera horizontale ; et ainsi de suite avec tous les autres mouvements possibles (diagonales, courbes, cercles, etc.).
La Seine est l'endroit idéal pour pratiquer la photographie du mouvement. Cependant, pas toutes les heures de la journée sont appropriées. S'il entre beaucoup de lumière, les possibilités de régler l'appareil, même portées à l'extrême ou au moyen de filtres polarisés, ne permettront pas de faire la photographie souhaitée. En outre, pour réaliser ce type de photos, il faut un trépied ou un appui stable, et un déclencheur à distance ou un déclencheur retardateur, ce qui évitera que le mouvement de l'appareil photographique déforme le mouvement de l'objet.
1. Choisir l'endroit
En observant l'entourage, tu verras que les bords de la Seine sont pleins de mouvement : les bateaux, les gens, l'eau, les nuages, etc. Il te faut alors décider quel sera le mouvement que tu voudras photographier.
Les bateaux vont et viennent dans les deux sens du fleuve, sauf autour de l'Île de la Cité et de l'Île Saint Louis, où ils ne circulent que dans un sens. Si tu veux photographier les gens, recherche les ponts pour piétons ou les circuits au bord de l'eau pour les prendre le corps entier. La zone de la Tour Eiffel est d'ordinaire pleine à toute heure de gens qui vont et viennent. En plus, elle a des carrousels.
Les après-midi de jour ensoleillé, l'eau de la Seine devient bleu grisâtre. Et quand les lumières de l'éclairage public s'allument, elles te donneront des reflets entre jaune et orangé. En plus, à l'heure bleue, les bateaux auront leurs propres éclairages, aux couleurs variées.
Des deux côtés de la Seine, les quais sont depuis quelque temps réservés aux piétons. Cela signifie que, si tu souhaites inclure le mouvement des voitures, tu devras aller au-delà de Bercy ou de la Tour Eiffel. Depuis le Pont de Grenelle, tu as la vision d'une petite partie du Quai Louis Blériot.
Enfin, n'hésite pas à inclure le métro ou le RER - le train souterrain de ville - dans la liste de tes possibles mouvements intéressants. Leurs trajectoires sont visibles sur les Ponts de Bercy, de Tolbiac, de Bir-Hakeim et Mirabeau.
Mise en pratique :
2. Trouver le point fixe
Sauf si tu souhaites que toute la photographie soit une grande image du mouvement, recherche des objets et des constructions inamovibles qui, par contraste, mettront ton objet en relief : des ponts, des parties de ponts, des édifices, des détails du sol. Tout ce qui se trouve dans l'eau - y compris des bateaux attachés -, ou même les branches des arbres sont en mouvement, de sorte qu'il te faudra éviter de les choisir comme points de référence.
3. Règle ton appareil
Sans doute que le simple emploi du mode S - pour la préférence de vitesse de l'obturateur - ne sera pas suffisant. Il te faut alors passer au sens manuel.
À cette fin, la première chose à faire est de choisir une vitesse très lente, par rapport à l'objet photographié. Pour compenser l'excès de lumière qui entrera avec un long temps d'exposition, il faudra que tu adaptes la sensibilité au minimum (Lo1/Lo2/Lo3). En plus, selon la lumière, tu devras peut-être réduire l'ouverture du diaphragme (f/14 ou plus), qui diminuera l'incidence de la lumière et donnera plus d'exactitude à ma photo.
Le flou de mouvement est l'un des effets les plus artistiques avec lesquels tu peux travailler. N'hésite pas à faire des expérimentations.
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